lundi 11 décembre 2006

L'avenir du traitement plan par plan des images animées

Références bibliographiques :

TURNER James M. L'avenir du traitement plan par plan des images animées. BBF, 2001, vol. 46, n°5, pp. 48-53.


Résumé :

Dans son article, l'auteur nous fait d'abord un rappel de tout ce qui concerne le traitement des images fixes, puis nous présente les images animées et leur traitement, notamment celui plan par plan. Il nous explique ensuite les enjeux de ce type d'indexation, et finit par nous présenter rapidement les différentes approches adoptées pour ce type d'indexation ainsi que les perspectives d'avenir pour l'harmonisation de ces pratiques

Les images fixes peuvent être de trois type : images d'art, images documentaires ou images ordinaires. Chacun de ces types requiert des pratiques différentes d'organisation et de traitement.

Les images d'art par exemple demandent un traitement complet et élaboré. Les images documentaires se trouvent dans archives historiques, agences de presse, archives des médias. En général, ces images du type photo de presse sont toujours légendée, d'où l'aspect documentaire, en relation avec un texte. Le traitement consiste à avoir une légende ou d'autres informations, les métadonnées, pour identifier image, contenu et contexte. Enfin, l'image ordinaire est du type de la photographie personnelle, commerciale, d'illustration et ne nécessite qu'un traitement très rapide : ni photographe, ni de titre, ni de légende sont nécessaires, un classement par grandes catégories généralistes suffit. Les logiciels de gestions des images fixes sont en général à prix raisonnable.

Par images animées on entend images du type cinéma ou vidéo. Comme pour les images fixes, il existe les trois même types d'images : images d'art, documentaires ou ordinaires. Mais il est plus important d'être précis dans l'indexation, et de distinguer produits finis et éléments de production. Les produits finis demandent un traitement proche de celui du livre, très ressemblant, même si évidemment, des éléments en plus apparaissent (temps de projection, couleur/noir et blanc, multiplicité des auteurs...).

Le traitement plan par plan (ou séquence par séquence) est utilisé surtout dans les archives télévisuelles. Son coût est élevé mais c'est un traitement qui s'avère le plus souvent nécessaire, notamment dans le cas où l'on voudrait citer un passage particulier. La principale différence pour l'utilisateur concernant le traitement des images fixes ou animées est qu'il peut visionner à son rythme les images fixes, ce qui n'est pas le cas des images animées. Cette dernière est déjà plus difficile à trouver en libre accès, puis il faut trouver le plan à visionner, avoir le logiciel de visualisation, choses qui ne posent pas problème avec les images fixes. Pour cela il faudrait, dans le catalogage de vidéos, effectuer une description plan par plan avec une image fixe correspondante et une description très précise de l'information (une lecture rapide du texte permet d'éliminer rapidement des plans qui ne seraient pas nécessaires). L'indexation s'avère aussi importante, puisque c'est d'abord à partir des mots de l'indexation que l'utilisateur va éliminer ce qui ne l'intéresse pas.

L'indexation plan par plan est coûteuse et serait pourtant très utile pour les utilisateurs dans bien des situations. Une solution à ce problème de coût serait peut-être une indexation automatique qui existe déjà pour les textes depuis plusieurs décennies. De manière générale, la recherche d'images animées se fait par personnes, objets ou événements recherchés. Les indexeurs professionnels utilisant ces mots pour indexer les plans et qui sont aussi souvent dans le synopsis visuel, il semblerait donc possible d'indexer automatiquement les images animées à partir de textes déjà existants. L'indexation s'avère être possible aussi dans d'autres langues puisque par mots clés, sans utilisation d'éléments grammaticaux, éliminant ainsi tous les problèmes de traduction.

Différentes approches de l'indexation existent actuellement : des études menés en Amérique du nord pour voir les indexation les plus utilisées ont montré d'abord que le thésaurus n'était pas universel : il n'est pas construit selon normes précises, diffèrent d'un endroit à un autre... En moyenne chaque plan est indexé par douze mots et la précision de l'indexation peut aller du titre au plan, en passant par la séquence.

A ce jour, organisation dans la gestion des collections reste anarchique. Il serait donc souhaitable d'harmonier les pratiques dans le domaine. Pour cela, il faudrait d'abord permettre les échanges, pour cela avoir déjà des métadonnées communes, et si cela était possibles des structures communes de bases de données. Pour l'instant, cela n'est pas possible, car des différences de matériel ou d'attentes des usagers ne le permettent pas. Pour des métadonnées communes, l'utilisation de plusieurs normes serait possibles : Dublin Core, VRA Core, Digital Audiovisual Council, et d'autre encore... Mais on attend aussi beaucoup de la mise en place de la norme de l'ISAN (International Standard Audiovisual Number)...

Des idées de solutions pour harmoniser les pratiques, ont déjà été pensées, mais sont encore loin d'êtres mises en place du fait de la complexité dans le domaine. Les recherches continuent, notamment pour permettre une lisibilité par l'ensemble des outils du web et continuer ainsi dans une optique d'harmonisation des collections d'images animées.

Avis critique :

Il était intéressant d'analyser (enfin) un texte concernant les images animées, sujet qui ne compte pas tant d'articles. Le texte était assez clair et les exemples bien choisis pour expliquer les choses, même si toute la partie technique sur l'indexation automatique était assez difficile à comprendre.

Finalement, le bilan reste que l'objectif est toujours la mise en commun des collections et le Dublin Core réapparaît encore comme une solutions. Il n'en est pas moins qu'il y a l'air d'avoir encore du travail à effectuer dans le domaine tant sur l'indexation, que sur l'harmonisation des collections.

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